La série des RE a connu de nombreux spin-off, parfois insolites (Gaiden  sur GB), parfois abyssaux (Survivor sur PS1), Revelations 2 se situe dans la moyenne basse avec une saveur de tofu prononcée.

Dans ces jeux on ne cherche jamais une écriture impeccable ou un scénario poussé, mais là on sent qu'on sort les fonds de tiroir avec Barry que l'on n'avait pas vu depuis un moment, et une antagoniste dont la filiation sort d'un chapeau histoire de créer du lien, ainsi qu'un énième virus complètement barré : celui-ci vous transforme en monstre si jamais votre peur devient trop grande !

Claire et Moira ont été kidnappées car après avoir affronté tant d'horreurs, elles devraient être des sujets de tests intéressants...

Dans un autre contexte, le principe serait intéressant, ici, c'est juste un gimmick qui ne s'appliquera jamais aux personnages principaux. Les "révélations", encore une fois, seront fort maigres, et peineront à donner de l'allant à la progression, pas plus que l'ambiance du soft.

Le format épisodique, faisant penser aux productions Telltale, n'avait donc pas grand intérêt à l'époque et encore moins maintenant.

Mais est-ce que c'est fun à jouer ? Plus ou moins...

On sent le forçage sur le côté coop et c'est parfois plus laborieux qu'autre chose, comme Natalya pointant du doigt des monstres invisibles pour Barry, ou Moira dont la lampe-torche blesse les ennemis ou révèle des objets autrement cachés. Cela aurait été bien plus supportable avec un camarade humain, plutôt qu'une IA dont le comportement laisse encore à désirer...

Certains "puzzles" sont tellement artificiels (le convoyage de la caisse avec Barry...) que leur statut d'obstacle devient trop saillant, sabotant le tempo du jeu plutôt que d'y participer. C'est d'ailleurs un des points noirs du jeu : un rythme mal maîtrisé entre les différents épisodes.

Les gunfights sont corrects et l'acquisition de talents en dépensant des points motive un peu, mais fondamentalement il n'y a pas grande amélioration par rapport au titre précédent, même chose pour les boss qui ne sont pas passionnants.

Reste le mode commando pour un peu de fun à la manière arcade, mais pas de quoi briller dans un titre très oubliable.