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Parlez-moi de Cinéma


istarah

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Jamais 2 sans 3, so this is it! Nous y voilà pour cette 3ème chronique ciné du dimanche.

 

 Et là, j'ai décidé de frapper fort (l'expression est savamment choisie, vous allez vite comprendre...) avec un film qui divise: il y a ceux qui le considèrent comme un nanar (objectivement, le jeu des acteurs est vraiment au ras des paquerettes, et le doublage en VF n'arrange rien) et les autres dont je fais partie qui vouent un culte à ce monument de film d'arts martiaux. Je veux parler de Bloodsport:Tous les coups sont permis avec le + aware des acteurs belges, Jean-Claude Van Damme le bien-nommé. Ce film m'a tellement marqué que je suis capable de le remettre dans son contexte dans les moindres détails; alors c'est parti!

1989. J'ai 11 ans, je suis en 5ème au collège René Cassin et je suis secrètement amoureux de la déléguée de classe Rosalie N'Guyen. Un samedi après-midi, mon meilleur pote m'invite chez lui et a la riche idée de glisser une VHS dans son magnétoscope...Et là je vois LA Lumière!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 1h30 de combats dans différents styles, des images du Japon et de Hong-Kong, et une scène où JCVD joue à Karté Champ sur une borne d'arcade😉 30 ans + tard, et après un nombre incalculable de revisionnage, j'y retrouve un paquet de répliques cultes et de scènes mythiques "C'est pour ça que ça s'appelle Bloodsport"  "Bien joué...mais une brique ne rend jamais les coups"  "D'où ils sortent ces 2 zèbres en costard"     La scène du Dimak (coup porté sur une pile de briques pour casser celle en partant du bas)  La scène d'écartèlement de JCVD par son maître Tanaka pour assouplir tous ses muscles et le renforcer à la douleur

Mine de rien, il a eu pas mal d'impact sur la culture populaire :

- le personnage de Johnny Cage dans Mortal Kombat est directement inspiré du héros du film nommé Frank Dux

- en 8ème de finale du tournoi dans le film, le méchant Bolo Yeung combat un certain Geese Howard....et oui, du Fatal Fury!!!!!

 

Bref, vous l'avez compris, c'est à mes yeux une véritable madeleine de Proust un plaisir régressif mais absolument pas coupable et totalement assumé car malgré le scénario tenant sur un ticket de métro et l'interprétation approximative, il y a une sincérité du film de révéler la large palette des styles de combat dans le monde entier (on était déjà dans une vision du MMA!!!), des combats merveilleusement chorégraphiés, des ralentis esthétiques et une musique qui lui confèrent une nervosité inédite.

Sans doute le meilleur film de combat des années 80. 

 

 

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il y a 41 minutes, Bibinou67 a dit :

Mince 🙄 ça n'a pas prit, ma p'tite pique 😏 j'pensait que le MInou allait se fâcher 😂 mais non le Minou, je plaisantai, bonne chronique mon Minou, et bonnes illustrations vidéos 😁 il est clair que c'est probablement le meilleur film de JCV (et c'est quoi les autres 😅 me souvient plus 🙄).

 

Il y a précisément un autre film que j'ai toujours aimé chez lui, et dont très peu de gens doivent se souvenir: c'est Cyborg. Putain, le méchant avec ses yeux de serpent!!!!

 

Si ça peut te rafraichir la mémoire, voici le trailer

 

 

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il y a 10 minutes, Minou33 a dit :

 

Il y a précisément un autre film que j'ai toujours aimé chez lui, et dont très peu de gens doivent se souvenir: c'est Cyborg. Putain, le méchant avec ses yeux de serpent!!!!

 

Si ça peut te rafraichir la mémoire, voici le trailer

 

 

 

On m'a dit beaucoup de bien de celui-là, mais je ne sais pas, je n'ai jamais réussi à me décider à le voir, je devrais surement, il serait temps.

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il y a 8 minutes, CorbeauSolitaire a dit :

On m'a dit beaucoup de bien de celui-là, mais je ne sais pas, je n'ai jamais réussi à me décider à le voir, je devrais surement, il serait temps.

 

Prendre 1h26 de temps de ta vie et enrichir ta culture perso, le deal est réalisable nan? 

 

Mon conseil: vas-y, fonces😉

 

 

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il y a 3 minutes, Minou33 a dit :

 

Prendre 1h26 de temps de ta vie et enrichir ta culture perso, le deal est réalisable nan? 

 

Mon conseil: vas-y, fonces😉

 

 

 

Je suis d'accord, sinon il y'en a beaucoup a citer, mais si je devais en citer quelque un, je dirait Kickboxer (Indispensable celui la),  Coups pour coups & Double Impact.

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il y a 8 minutes, CorbeauSolitaire a dit :

Je suis d'accord, sinon il y'en a beaucoup a citer, mais si je devais en citer quelque un, je dirait Kickboxer (Indispensable celui la),  Coups pour coups & Double Impact.

 

Kickboxer est sorti un an après Bloodsport, donc il est légitime de trouver qu'il est totalement copié et j'ai donc j'ai moins d'affect pour lui.

 

En revanche, il y a toujours des bons trucs: "Dis le, dis le.....Maté!"    "Nansouko le guerrier blanc"  "Tu te couches comme Maï Li; avec Maï Li bonne baise"   La scène du début où Tong Po fracasse son tibia sur un pylone...et c'est le pylone qui souffre🤣   ou la génialissime scène de Ton fère tu te souviens

 

 

 

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Salut les p'tits clous!

 

Aujourd'hui, la chronique ciné sera sur le film situé à la 2ème position de mon top 10 (le 1er étant et restera à jamais Mad Max 2) et ce film, c'est Elephant Man de l'indispensable David Lynch qui l'a réalisé en 1980. A noter qu'il est totalement en noir et blanc, effet véritablement maîtrisé pour restituer l'ambiance du film qui se déroule en 1884.

 

Je vais démarrer par cette question; qu'est-ce qu'un monstre? Selon une définition classique, un monstre est un individu ou une créature dont l'apparence voire le comportement surprend par son écart avec les normes d'une société. Il y a des films qui ont ce pouvoir sur nous, toujours dans un contexte bien sûr subjectif, mais certaines oeuvres peuvent vous changer, vous faire réfléchir ne serait-ce que le temps d'une soirée, la routine et le quotidien faisant leur rôle d'intoxication mentale. La thématique d'Elephant Man est je pense encore + d'actualité aujourd'hui, et c'est l'immense David Lynch qui s'attelle ici à raconter l'histoire vraie de John Merrick, jeune homme difforme ayant vécu dans l'Angleterre victorienne. A travers ce personnage, il s'attache à cette figure emblématique de la littérature et du cinéma fantastique qu'est le monstre.

La question est à mon sens comment un homme peut passer du statut de monstre à celui d'être humain et vice versa. C'est peut être une question de sensibilité ou de ressenti personnel qui peut faire que l'on trouve le film plutôt tire-larmes, mais j'aurai tendance à penser que c'est + le sujet du film lui-même qui en est la cause que le traitement qu'en fait le réalisateur. Dans la première partie du film, John Merrick est exhibé comme phénomène de foire dans un cirque de type Freak, très en vogue entre le 19ème et le milieu du 20ème siècle en Amérique et en Europe. Lynch nous renvoie d'ailleurs à notre condition de voyeur, en tardant à nous présenter son personnage principal. Tapi dans un coin sombre, caché sous une mystérieuse cagoule percée d'un seul trou, la difformité de l'homme-éléphant ne se lit d'abord que dans les yeux de ceux qui le voit. Le cinéaste dissimule également le corps de John Merrick d'une façon clinique: lors d'une présentation de l'homme-éléphant à une assemblée de médecins, sa silhouette difforme ne sera visible qu'à travers un paravent en ombre chinoise. Mais paradoxalement à ce moment-là, le téléspectateur sait exactement à quoi ressemble le corps de John Merrick sans réellement l'avoir vu. Et c'est comme ça que David Lynch entretient le désir de contempler la monstruosité en exacerbant notre curiosité par des accumulations descriptives sur les caractéristiques physiques de l'homme-éléphant. C'est + tard dans le long-métrage qu'après avoir été dévoilé et donc confronté à notre propre apparence que le personnage pourra enfin susciter la compassion. Et la révélation du corps de John Merrick déconstruit l'appréhension fantasmée du monstre; nous prenons alors conscience, nous spectateurs, que notre regard sur la monstruosité est erroné. Une redéfinition de cette notion est alors engagée, et c'est-là la + belle intention du film.

 

L'acceptation de la différence est sans aucun doute ce qui nous rend le + humain possible. A mon sens, Elephant Man  reste l'un des + beaux films traitant du monstre comme il peut l'être à l'échelle du cinéma tout entier.

 

 

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