Mendosa Posted June 22, 2024 Share Posted June 22, 2024 Paraîtrait-il que dans un certain passé la vie de ce forum se tendait fort mieux sur sa santé.., que chaque adhérent y redoublait d'imaginaire et d'esprit de communauté. Ah ! Le voila l'animal spirituel ! Celui qui cache bien sa biologie et ses secrets ! Ce fameux esprit qui unit tous les autres dans un seul comme pour les ramener au tréfonds de ce qu'il sont, ou qu'ils voudraient être qu'ils soient, par l'esprit, pour les autres, pour eux-mêmes ! Mais ? Où qu'il est passé cet esprit ?.., qu'il s'est dégagé de sa communauté sans claquer la porte ?.., lui qui en vivait et la faisait vivre, comme un beau mariage éternel ! Rien ne l'est pourtant dans cette infernale entreprise, pas même les mariages éternels, fussent-ils les plus amoureux de l'univers. Ils finissent par y tomber eux-aussi dans l'infini, cette machine à souvenir qui pousse les autres à la répéter jusqu'au bout de la vie ! Voila que l'esprit se calte ailleurs pour que sa communauté se déracine aussi sec ! Preuve s'il en est de la primauté du spiritus sur les anthropoïdes sensibles que nous sommes ! Moi je ne sais quoi foutre d'un esprit, me suis toujours demandé où qu'il pouvait bien se terrer dans ma carcasse ? Je l'ai jamais vu. Et puis j'aurais honte de le voir qu'il me voit, à nu, comme ça, sans préliminaires. Qu'est-ce qu'il pourrait bien voir de moi que je ne vois pas moi-même ? Et puis de quel droit ? S'est-il déjà manifesté pour m'arranger avec la vie ce débraillé immortel ! C'est qu'il doit bien exister pour de vrai, si tous les autres s'assemblent à le croire ! Et même que certains disent que sans lui point de vie possible. Que c'est pas possible de dégoiser une seule pique verbale sans son autorité. Que c'est lui de sa grande sagesse qui commanderait les lois du coeur ! Ah lui aussi ! Cette pompe à sentiment que tout le monde cherche chez les autres, alors qu'ils en ont déjà une en-dedans et qu'ils savent pas trop quoi en foutre, faute de manuel à la naissance... Déjà que moi avec ma seringue sous le torse je ne sais pas m'en occuper comment que je ferais avec un esprit ? Et surtout avec celui d'un autre ? S'ils ne sont même pas capables de crever comme tout le monde puisque immortels pourquoi qu'ils viendraient nous dessiner dans nos mystères ? J'ai connu un homme un jour qui partant du Canada voulait se rendre dans la forêt amazonienne pour le trouver son esprit, qu'il avait perdu qu'il m'avait répété, et que sans lui c'était impossible qu'il puisse triompher de la femme qu'il aimait. Une femme d'un grand esprit qu'il m'avait dit, que chez elle, dans toute sa beauté d'ange l'esprit se voyait partout ! Dans sa manière de bouger le monde et de parler aux autres qu'il le voyait. A l'écouter causer de sa promise l'autre je m'étais demandé si c'était pas son esprit, à elle, qu'il voulait le plus avoir car il en manquait beaucoup, que ça le faisait souffrir. Moi je lui disais que l'esprit chez la femme c'est pas ce que je regarde en premier. Ah bon qu'il m'avait demandé ? Comment que tu fais Mendosa pour pas voir l'esprit d'une femme quand tu parles avec elle ? Je voulais pas le blesser, il crevait d'amour, à peine sifflait-il son prénom qu'il se paralysait d'émotions que ça me gênait. Il pouvait plus à force de le dire à voix haute, le son qu'il en sortait l'attaquait tout au fond, il préférait se cacher sa mélodie à l'intérieur, comme ça sa peine lui donner l'impression de posséder quelque chose. Romantique dès l'ovule ce jeune garçon, tant de gentillesse ingénue à vous recommencer un monde, du tout début. Pour pas le vexer j'osais pas lui dire que pour moi l'esprit c'était que des balançoires de cocus pour gonfler l'insignifiante épaisseur de leur existence. Alors je biaisais un peu en lui disant que l'esprit chez les femmes il est dans leurs jambes, et même que toute la noblesse du monde s'y trouve, que leur esprit doit bien y être aussi. Ca le faisait marrer, il était de nature à épouser les contraires aussi familièrement que les enfants à l'âge où le monde n'est pour eux qu'apprentissage et douceur maternelle. Du maternel il en manquait. C'était bien vrai qu'il voulait se réussir en elle. Seulement, par manque d'esprit il n'osait pas l'approcher. L'esprit est primordial pour renter en communion avec une femme Mendosa qu'il me disait ! Molly qu'elle s'appelait sa rose. Je ne savait pas trop quoi lui dire à son départ pour la forêt amazonienne moi, mais il me rassurait en me disant que les forces de la forêt le guideraient jusqu'à lui, son esprit, voulait-il dire. Moi je m'arrête là à présent. Je débiterai peut-être une autre fois. Si vous êtes intéressés. J'sais pas qu'ça alimente l'esprit de communauté va savoir. J'ai un peu de temps libre. La passion, c'est l'esprit qui commande aussi ou pas ? GambierBae and GOONIES 2 Link to comment Share on other sites More sharing options...
MasterDagan Posted June 23, 2024 Share Posted June 23, 2024 C'est beau. Ça donne presque envie de revenir. Gaga46 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
GambierBae Posted June 25, 2024 Share Posted June 25, 2024 Et maintenant, le chat multi à disparu sans raison... Snake75 and Gaga46 1 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
Mendosa Posted June 28, 2024 Author Share Posted June 28, 2024 Disons la suite : Je ne sais pas trop ce qu'il voulait dire au fond, ni même comment qu'il pouvait bien se présenter son odyssée dans sa tête. J'avais peur qu'une fois retrouvé son esprit qu'il perde ce que j'appréciais chez lui, qu'il perde son innocence romantique pour se foutre comme tout le monde. Moi j'y voyais un danger de le perdre dans le devenir qu'il voulait être, peur qu'après s'être séparé du chemin accompli il en devienne un agonique de la production ! C'est que son chemin le faisait plus encore que le but à atteindre. Les êtres ont une mélodie timide qui ne demande qu'à s'entendre au dehors, lui en avait une bien saignante qui s'écoutait du fin fond de sa forêt, alors que je me disais Mendosa pour qu'il soit pleinement heureux d'être retrouvé par son esprit faudrait-il pas qu'il en crève !.., et qu'on en parle plus. J'osais pas lui dire de peur de le faire changer d'avis de partir. Je ne voulais pas qu'il meurt mais seulement le voir réconcilier avec ses secrets, un peu, mais que si la mort l'attendait au bout pour qu'il réussisse, qu'au moins il aurait vécu pour ce qu'il était. Là est toute l'histoire, cruelle et implacable, difficile de s'obéir à ses grandes peines qui vous poussent toujours en mouvement par delà les autres quand elles ne vous clouent pas à ce que vous êtes, et que bien que vous faites migrer votre peau en sursis vous ne changerez jamais de tombeau. Il est déjà construit à votre naissance, et ne s'ouvre graduellement qu'à votre marche. Voila où vont finalement se réaliser tous vos plus grands rêves glorieux, dans une musique sans notes et dans le noir, l'incurable solitude de l'âme. La grande compagne de l'homme la vie qui ne se donne jamais pleinement, qui vous joue de la danse du ventre au commencement à la fin, alors que la mort son véritable amour ne désire qu'à l'embrasser tous les jours, le choix est imposé, mourir ou mentir. Et puis je me disais que moi aussi mon esprit m'attendait quelque part, mais j'entendais bien ne pas lui faire se plaisir qu'il me retrouve avec ma mort, qu'ils peuvent bien m'attendre éternellement tous les deux ! Que je compte bien pourrir encore sur le monde ! Que je suis pas prêt à l'ultime grimace ! Que j'ai du sourire à vendre et à revendre. Mon heureux chercheur d'esprit devait prendre le bateau en partance d'Halifax pour Buenos Aires en Argentine, de là un guide moine espagnol de Montserrat devait le guider plus ou moins clandestinement au Brésil pour enfin tirer au Nord jusqu'à la frontière bolivienne. Je repensais à ce vieux Percy Fawcett qui s'était fini dans cette Amazonie sans fin avec sa cité qu'on a jamais retrouvés. Peut-être que le Percy cherchait son esprit lui aussi ? Il avait été finalement englouti par ce sable mouvant immense d'arbres et de marécages à vous avaler tout un continent ! J'étais pas rassuré. C'est que cette géographie humide de verts par tous les bouts grouillait des plus infects et plus abominables créatures terrestres ! Qu'il faut être animal pour y habiter, c'est entendu, sans quoi le téméraire amoureux d'expéditions a forte chance de servir d'entremet et de souvenir. (Bon alors où qu'elle me mène cette histoire démarrée sur l'hypothétique esprit de communauté ? Que va bien faire RomStation dans l'Amazonie ? Quel est l'esprit de Romstation ? La flamme de la passion brûle-t-elle encore ses fidèles de sa belle lumière ? Où qu'je vais avec avec tout ce bousin ? Ce n'est pas un moine espagnol fut-il un prêcheur du magnifique monastère de Montserrat qui va recharger ce site de serviteurs passionnés ! Je m'y perds dans cette diablesse d'Amazonie comme dans ce Forum, ils n'ont pas vraiment de différences faut avouer. Lesquelles ? Il y habite aussi des hominidés inconnus ! Et sa végétation luxuriante vous séduit autan qu'elle vous trompe. Oh ! Modérateurs à vos fusils !) Avant de partir je le provoquais sur l'esthétique de la belle à laquelle il avait voué son voyage. Il me sortit une photo de famille où elle jouait de toute sa beauté au côté d'un petit frère et deux grandes soeurs. La dernière substance féminine était très nettement la plus réussie. La dernière moulée au millimètre près. Admirable prouesse de la nature fertile qui aurait pu rajeunir ou ressusciter les plus grimaçants d'entre nous d'enthousiasmes profonds de plaisir. Très fine et longiligne elle se tendait tout en haut de sa chevelure nacrée d'un équilibre irréel, comme une vénus scandinave en pleine lévitation. Immaculée. Je comprenais d'où qu'il tirait toutes ses belle aspirations l'éperdu. A tout bien réfléchir braver les plus monstrueux dinosaures d'Amériques ne me gênait plus... Elle en valait foutrement la peine de se faire souffrir, et même en mourir. On aurait pu imaginer sans grand effort son esprit au-dessus d'elle comme pour magnifier la perfection de ces courbes qui proscrivaient la plus délicate des vertus. Elle avait l'air bien gentille cette petite Molly et bien douce. Elle devait susciter bien des conquêtes de tous bords. De bonne famille luthérienne et puritaine elle ne resterait pas longtemps disponible. Il fallait se hâter, et vite car l'aînée avait conservé sur elle du haut de ses sept années de plus une autorité tout maternelle d'une droite sévérité, comme il est souvent d'usage dans ces généalogies aristocratiques. Mon infortuné amouraché n'était pas de la même classe. Faut dire qu'il ne brillait que par sa mendicité créative... Il était pauvre seulement dans ses poches, mais pauvre quand même. Et on ne pourvoit pas aux biens d'une famille avec des poches sans fond. Nous prîmes définitivement congés de notre rencontre lui et moi et je ne devais recevoir de ses nouvelles que par les quotidiennes nécrologiques de l'université où Molly faisait ses études. L'esprit doit bien avoir une fin lui aussi. Shadow-x 1 Link to comment Share on other sites More sharing options...
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