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L’œil d'Argon - La Pire Nouvelle de Fantasy de tous les Temps ?


Aronaar

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Si vous ne connaissez pas The Eye of Argon, c'est tout à fait normal, ami Lecteur ! Il s'agit d'une nouvelle de fantasy écrite par Jim Theis et publiée dans un fanzine en 1970, à l'époque où la fantasy bourgeonnait ardemment après des œuvres majeures comme le Seigneur des Anneaux et Conan le Barbare.

D'ailleurs, on le sent très fortement inspiré par ce dernier, avec un résultat qualifié souvent comme je l'ai fait dans le titre afin de vous hameçonner vilement. Clichés à foison, prose plus violette que l'empire Byzantin, descriptions éléphantesquesn, vocabulaire soutenu mal utilisé plus d'une fois sur deux, néologismes douteux, fautes régulières, dialogues en mousse, etc., cette œuvre est un véritable festival, quelque part et toutes proportions mises à part, j'ai bien envie de la comparer au film Donjons et Dragons.

 

Mais contrairement à celui-là, L'Oeil d'Argon, un temps oublié, n'a évidemment jamais bénéficié d'une traduction dans une autre langue.

Pourtant, la nouvelle a bien laissé un héritage car c'est un jeu entre amis parfois utilisé que d'essayer de la lire sans éclater de rire ou être désespéré.

Je me propose justement de vous faire partager cette œuvre magique en la traduisant, travail difficile puisqu'il faut rendre compte fidèlement du texte, en en adaptant les fautes, les tournures boiteuses, le style grandiloquent et ainsi de suite !

Quel intérêt, me demanderez-vous ? En plus de se détendre devant une catastrophe littéraire faisant rougir de honte ce brave Conan, il me paraît que l'Oeil d'Argon, toute moquerie mise à part, est une ressource précieuse pour tout aspirant écrivain en démontrant abondamment ce qu'il ne faut pas faire pour obtenir un récit réussi.

Je vous livre le premier chapitre en apéritif, si ma tentative rencontre un écho favorable, je m'attellerai à la suite, d'abord une traduction complète, puis une traduction commentée.

Bonne lecture !

 

*

*    *

 

L’œil d’Argon

 

-1-

 

La queue battue par les éléments arriva sous les cieux empoussiérés des terres stériles qui dominent de larges portions de l’empire Norégolien.

Des traces de sabot usées par le temps recouvertes par les sables mouvants du temps brillaient faiblement contre la croûte terrestre éclaboussée de poussière.

L’infatigable soleil projetait ses desséchant rayons d’incandescence depuis en haut, parvenu à la moitié de sa révolution quotidienne. De petits rongeurs gambadaient, tout entier occupés aux réalisations journalières de leur triste vie. De la poussière se répandit au-dessus de trois montures au pas qui tangue sous la forme de nuages aveuglants, alors qu’elles supportaient le pesant chargement de leurs surveillants en train de lutter.

« Prépare-toi à étreindre tes créateurs dans les méandres stygiens de l’enfer, barbare, s’exclama le premier soldat.

- Seulement après que tu aies embrassé fugacement l’étalong de la mort, misérable ! » répliqua Grignr.

Une lame tournoyante d’acier étincelant se riveta depuis le bouclier émaillé de peau tandis que son bras droit ondulant poussait en avant, envoyant une lame d’acier ferré jusqu’à la garde dans les organes vitaux du soldat.

Le mercenaire éviscéré s’effondra en-dehors de sa selle et sombra dans la portion de terre herbeuse ennuagée, asergeant la poussière desséchée des gouttelettes pourpres du liquide vital en fuite.

L’enthousiaste barbare toulrna sur lui-même, sa crinière de cheveux rouges et ardents remuant robustement dans les courants d’air humides pendant qu’il faisait face à l’attaque des compagnons d’armes du soldat vaincu.

« Sois maudit, barbare ! » Hurla le soldat alors qu’il observait son camarade dans la mort.

 

Un cimeterre luisant abattit un puissant coup sur le heaume à pointes du renégat, créant un lourd nuage au-dessus du cerveau envahi par les brumes de l’Ecordien.

Se défaisant des effets du coup lui martelant le crâne, Grignr fit tomber son côté pourpre contre la cotte de mailles grossièrement forgée du soldat, résonnant d’un bruit métallique inoffensif au côté gauche de son adversaire.

L’étalong du soldat geignit alors qu’il dirigeait le cheval hors de portée de la lame directrice du barbare.

Grignr maîtrisa sa monture pour la faire charger en avant alors que le perçant cri de bataille rauque de sa race élevée dans les étendues sauvages résonnait depuis ses poumons grinçants.

Une lame virevoltant rebondit sans dommages contre le bouclier du puissant voleur alors que son bras droit ondulant fendait par le haut, envoyant un pied d’acier aveuglant déchirer le Cimmérien jusqu’à son gosier exposé. Un gargouillis exclamatoire depuis la bouche se tordant du soldat pendant qu’il chutait sur le sable doré à ses pieds, puis se tortilla à l’agonie sur son lit de mort.

Les globes vert émeraude de Grignr lancèrent des regards emplis de concupiscence au soldat vautré en pleine lutte sous sa monture à la torsade noisette. Sa voix hargneuse se réverbéra autour de la forme mourante en un ton d’allégresse moqueuse.

« Vous autres chiens de cité devriez apprendre à ne pas vous attirer l’hostilité de ceux qui vous sont supérieurs. »

Guidant sa monture fatiguée plus en avant, grignr reprit son périple jusqu’à la cité Norégolienne de

Gorzam, espérant y découvrir du vin, des femmes, et des aventures pour faire bouillir le sang sauvage s’épaississant à travers ses veines barbares.

La longue marche jusqu’à Gorzom avait été imposée à Grignr lorsque les soldats de Crin avaient été lancés à sa poursuite par une concubine infidèle qu’il avait courtisé. Ses scandaleuses activités à travers la cité Cimmérienne avaient produit une foule de ravages et de tumultes chez ses patriciens raffinés, les menant à clouer une forte récompense sur sa tête.

Il avait tout juste réussi à s’échapper par la porte de derrière de l’auberge où il avait été occupé à engloutir qu’une escouade de soldats cherchait à l’écaser.

Après avoir fait répandre un jet de sang au chef des mercenaires et démembré l’un des bras de l’officier, il battit en retraite jusqu’à sa monture, afin de se diriger vers Gorzom, dont la rumeur disait qu’elle contenait des réserves de butin, et bien des péronnelles pour tout homme qui aurait le cran de les arracher à leur foyer.

  

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  • 3 années plus tard...

Je finirai peut-être la traduction un jour, @ChatNoirRetro, c'est un exercice long car en plus de la traduction, pour rester fidèle à l’œuvre originale, il faut aussi transposer plus ou moins les fautes et la syntaxe défaillante, entre autres ; il reste encore des demi-douzaines de sections équivalentes dans la nouvelle.

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