Mario Party a posé les règles du party-game et fut une série menée tambours battant, avec régulièrement un titre sortant chaque année.

MP9 marque le changement de studio - même s'il y a des anciens d'Hudson  - et, pour ma part, le franc début du déclin de la série.

Je me rappellerai toujours la ligne du test de Romendil, sur JVC, qui louait le fait qu'enfin, les joueurs ne jouaient pas chacun dans leur coin !

Et oui, le gros changement est que tout le monde est placé dans un même véhicule, à chaque tour un joueur est nommé capitaine et lance le dé pour faire avancer tout le monde et...

C'est peut-être la pire idée de toute la franchise. Déjà, ça ne change rien au fait que chacun doit attendre son tour pour jouer, comme dans la plupart des jeux de plateau, tout bêtement.

Ensuite, si on entend souvent des critiques sur le fait que les Mario Party soient basés sur la chance (et c'est bien sûr le cas, en proportions diverses selon les épisodes) il y a toujours eu aussi une dimension tactique et de skill : remporter les mini-jeux, bien choisir un embranchement, les objets à utiliser, conclure des alliances temporaires, viser certaines étoiles bonus, évaluer le coût et les bénéfices de tomber sur telle ou telle case, décider à qui voler des pièces ou une étoile...

Ici, on arrache tout ça au pied-de-biche. C'est simple : soit vous êtes capitaine et vous avez un peu de contrôle sur ce qui se passe (éventuels dés spéciaux à utiliser, choix du boss à affronter ou de la mission à effectuer, parcours sur le plateau etc.) soit vous subissez.

Impossible de planifier vos actions, encore moins avec les évènements aléatoires rajoutés et le concept simplifié à l'extrême (en conservant le principe moisi d'avoir des étoiles bonus choisies au hasard en fin de partie), uniquement basé sur la récolte de petites étoiles.

Ainsi, même avec des graphismes sympa, une bande-son enjouée et une base de mini-jeux correcte, on est très loin des moments forts de la série...

Et il aura fallu attendre Superstars pour remonter la barre.