Votre mission, si toutefois vous l'acceptez, sera de ne pas espérer un jeu qui puisse rivaliser (même de loin) avec Splinter Cell. 

Bon, ça semble clairement l'intention vu l'engouement de l'époque, la licence Mission Impossible s'y prête naturellement bien, même si la version 64 était défaillante à ce niveau.

Le problème c'est que cette itération Gamecube ne fait pas terriblement mieux niveau infiltration.

La faute à un gameplay qui comporte les mécaniques qu'il faut, mais les applique mal : les caméras peuvent être piratées si facilement qu'elles pourraient tout aussi bien ne pas être là la plupart du temps, il y a trop peu de zones d'ombre (et aucune possibilité, sauf une fois, de saboter les lumières), on peut certes cacher les corps de ses victimes...

Mais à quoi bon ? Sauf à deux ou trois reprises, déclencher l'alarme n'a aucune conséquence tant qu'on peut pirater un panneau sous 30 secondes, ce qui se fait facilement vu leur abondance ; dégommer le pauvre garde qui se ramène suite à l'alerte ne représent pas un grand défi.

Résultat des courses : même dans un complexe ultra-secret, déclencher 10 fois l'alarme ne sonne pas la fin de la mission.

Vu qu'il y a des medikits en abondance, ce n'est pas non plus l'IA approximative qui posera trop problème pour les fusillades. Il y a bien sûr l'utilisation des gadgets pour rattraper le tout, hélas avec des obstacles qui rallongent parfois trop la sauce, avec une progression ultra-scriptée et un scénario qui n'occupera pas trop votre temps de cerveau disponible.

Bref, pas trop de quoi s'étonner que ce soit le dernier jeu Mission Impossible en date.

Mention quand même pour la VF, avec Patrick Poivey (qui a notamment doublé Bruce Willis) dans le rôle d'Ethan et Thierry Desroses (doubleur habituel de Samuel L. Jackson) dans le rôle de Luther.