Dans la famille James Bond, je demande " le cousin dont presque tout le monde avait oublié l'existence ".

La GB a vu des essais de FPS (comme une version assez calamiteuse de Perfect Dark) mais cet épisode très particulier du moins secret des agents choisit judicieusement un autre genre : l'action-aventure.

Enfin, judicieusement jusqu'à un certain point...

La première moitié du jeu est composée en bonne partie de "chaînes d'échanges" (comprenez : donner un objet A à une personne B pour obtenir un objet C, à ensuite refourguer à un autre PNJ et ainsi de suite) qui fait passer la quête de l'épée Biggoron pour une sinécure.

L'absurdité crève le plafond avec Marrakech, où, pêle-mêle, vous devrez troquer un poisson, un chat, une perle, un faux passeport, un diamant jusqu'à mettre vos mains sur un fusil à fléchettes tranquillisantes, tout ça parce que James se retrouve subitement infoutu de tendre une embuscade à un méchant pour lui piquer ses clés.

Les combats sont assez basiques, l'IA étant régulièrement aux fraises, comme de nombreuses sections où vous pouvez avoiner un ennemi sans qu'il réagisse le moins du monde. Les affrontements de boss sont inégaux et je maudis le développeur qui a cru bon de doter Oddjob avec des chapeaux quantiques, le seul moyen de le vaincre étant de les lui renvoyer en pleine tronche avec un bouclier (élément essentiel de toute aventure 007).

Il devrait vous falloir 5-6 heures pour venir à bout du jeu, sachant que la seconde moitié est envahie de sections copiées/collées et/ou bien trop fournies en ennemi, de quoi avoir une indigestion.

Il y a cela dit de quoi rire, peut-être plus aux dépens du jeu qu'avec lui, comme la fois où, pour voler une lampe, Bond feinte le garde dans un bistrot en tirant sur l'unique ampoule éclairant la salle : le titre est truffé de moments lunaires comme celui-ci.

A tout prendre, cela reste plus atypique et rafraîchissant que d'autres jeux 007 sur console portable !