Troisième et dernier épisode de la série sur PS1, Spyro : Year of the Dragon se révèle une fois encore être une très bonne suite, malgré un essouflement qui commence à se faire sentir. Si les nouveaux personnages jouables viennent considérablement varier le gameplay avec leurs capacités vraiment uniques — le pingouin capable de voler à l'infini, le yéti pouvant pousser les objets les plus lourds... —, les niveaux en eux-mêmes, pour la plupart, perdent en intérêt à mon goût : plus mous, plus linéaires, moins d'idées à foison comme dans les deux premiers jeux.

Ce troisième volet se complaît à la place dans les mini-jeux en tout genre ; si les phases en skateboard style Tony Hawk, les séquences en dungeon crawler avec la libellule ou les niveaux en vue FPS sont loins d'être mauvais — en dépit de certaines atrocités comme le mini-jeu de la boxe ou des tanks vers la fin du jeu —, on notera de ce fait une trop grande omniprésence de ceux-ci au grand dam des niveaux de plateformes purs, malgré des bonnes surprises comme Fireworks Factory ou Charmed Ridge. Le côtê exploration — pour trouver des œufs de dragon cette fois, en plus des sempiternels joyaux — en prend donc un coup, tant il devient pénible de faire les allers-retours entre les sous-niveaux qui séparent les missions de la zone principale.

Malgré tout, j'aime ce jeu autant que les deux premiers. Même si les niveaux de vol libre, pourtant excellents dans le 2, deviennent ici trop simples, j'apprécie les nouvelles courses qu'Insomniac a ajouté dans cet épisode, et la bande-son de Stewart Copeland, bien que moins mémorable dans l'ensemble, reste toujours très agréable à entendre, avec des morceaux aux sonorités hip-hop bien marquées. On constate également un travail supplémentaire sur les cinématiques et les dialogues qui savent toujours se montrer aussi hilarants, et la direction artistique sait se montrer tout aussi inventive que ses prédecesseures. On regrettera cependant des boss beaucoup moins réussis hélas, que ceux du second volet — mais qui restent meilleurs que ceux du 1, 'faut pas déconner.

Somme toute une expérience un peu décevante quand on se farcit les trois Spyro à la suite, Spyro 3 reste au demeurant un excellent jeu de plateformes solide sur PS1, souffrant un peu de la comparaison avec ses deux frères aînés, mais qui a dû bercer nonobstant l'enfance de bon nombre de joueurs. Un classique comme la Playstation sait si bien les faire !