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Maiffa à l'École des Sorciers [Let's Play SpellCasting]


MaiffaInes

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Episode 1

 

Aujourd’hui, j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure rétro, SpellCasting. Un jeu d’aventure de 1990, entièrement textuel même s’il y a des images pour illustrer quelque peu l’aventure. Comment qu’on joue à un jeu pareil ? Et bien, normalement, on tape ses actions à la main, mais ici le jeu est sympa, on choisit son verbe, le complément et l’objet avec lequel on veut interagir. On peut toujours donc utiliser la souris si on est pas trop habitué au genre, mais il faut tout de même un excellent niveau en anglais pour comprendre tous les argots que le jeu va nous livrer à travers ses différents personnages.


D’ailleurs, pour vous donner le ton du jeu, je vous donne le titre du jeu en entier.
Spellcasting 101 : Sorcerers get all the girl.
Ce qui signifie donc qu’on va pécho de la gonzesse et que l’on a ici un jeu plutôt mature, pour un public averti.


Et moi, personnellement, quand j’ai un jeu comme ça, le premier truc que je fais… c’est de lire le manuel, même s’il est en PDF. Non, ne me regardez pas comme ça, je veux savoir comment fonctionne mon jeu. Pis, on voit bien que vous n’avez joué à un Ultima vous. Parfois, les objectifs du jeu sont dans le livret, voir, les codes pour pouvoir le démarrer. Bande de noob va.

Donc, j’ouvre le manuel… et… wow, on nous promet de l’aventure assez epique en fait ! Je ne peux vous en dire le contenu, car il spoil un peu trop, mais moi, ça y est, moi j’ai la hype. Allez, c’est parti, dis-moi le jeu, que vais donc jouer ?

 

« Alors, tu es Ernie, un petit gars gaulé comme une crevette. Ton beau-père te frappe tous les jours et tu es enfermé dans ta chambre pour on ne sait quelles raisons, depuis un temps indéterminé. Et le premier chapitre du jeu, du coup, s’appelle ‘’ESCAPE’’ »

Bon au moins, c’est clair ! Bon, j’imagine que comme dans tout jeu d’aventure, j’ai un peu le temps, tranquillement. Alors je fouille les tiroirs de mon unique meuble (un secrétaire avec un tiroir, ça va vite donc), et je trouve mon formulaire d’inscription ainsi qu’une déclaration d’amour destiné à la voisine. Mais je n’ai guère le temps de fouiller un peu plus ! J’entends des pas dans l’escalier ! J’essaye de cacher mon formulaire dans le tas de paille pourrie qui me sert de couche, mais trop tard ! Mon beauf papa débarque dans la chambre en défonçant la porte. C’est une brute hirsute ne souriant jamais, au corps bâti à coups de baston de taverne.

 

Ce gros con vient m’annoncer qu’il vient de me vendre à la guilde de soigneur de dragons et que dans trois heure, un type arrive pour venir me chercher afin que je commence une nouvelle vie où je devrais retirer les parasites sur leurs écailles, ramasser leurs crottes et très certainement des histoires plus horrible, comme leur brosser les dents. Comme quoi ça forgerait le caractère et que ça donnerait des muscles, mais à mon avis, ça va plus me donner un game over, donc je ne préfère pas trop tenter le diable.

L’occasion donc de vous parler du temps. Chaque action prend 5 minutes.
Donc, à ce moment précis, il nous reste 180/5 tours de jeu, soit 36 actions avant de se prendre un game over. A ce moment-là, je comprends que je ne vais absolument pas avoir le loisir de me balader et de découvrir mon environnement. Il faut que je sois efficace. Je revérifie l’environnement (ca me pompe une action). Je ne vois que la fenêtre comme solution, parce que la cheminée est allumée, et que la seule porte que je peux ouvrir, c’est celle des chiottes.

Je regarde dehors, je vois une charrette remplit de boue tirée par un cheval. Je jette mon lit (le tas de paille) dehors. Ca marche, ça attire le cheval. Je saute par la fenêtre et j’atterit dans la charrette. En fait, ce n’était pas de la boue, mais du fumier.

Je suis donc littéralement dans la merde.

Mon personnage choisi ce moment pour déchirer sa cape, ce qui fait qu’il se retrouve nu.

Alors, déjà, si mon personnage n’a qu’une cape comme seul vêtement, la situation est encore pire que je le pensais. Ensuite, je sais que je n’ai que deux feuilles de papiers dans mon inventaire, mais il est rangé où du coup ?

Non en fait, ne me répondez pas.

 

Donc, je suis à poil dans la rue, je suis couverte de merde, et dans moins de 30 actions, il y a un mec qui arrivera pour que je devienne son esclave. Je pense qu’on peut s’accorder pour dire qu’on a connu mieux comme début dans un jeu vidéo.

 

Dans la ruelle où je suis, il y a ma maison, celle de la voisine et dont Ernie est amoureux et une cabane à outil pour le jardinier. On me précise bien que c’est dans cette cabane que le mec garde ses vêtements et ses outils. Je sens qu’on essaye de me faire un appel du pied, et de toute manière, je ne me vois pas aller plus loin aussi nue qu’à ma naissance. J’essaye d’ouvrir la porte, le jeu me dit qu’elle est verrouillée, mais que ouf, je sais où est la clef (SCENARIO). Je soulève le caillou qui sert à dissimuler la clef, mais quand j’essaye de prendre la source de mon salut, y’a une vioque qui pope de nulle part pour poser son pied dessus, et me prendre la tête en me prenant pour quelqu’un d’autre. Et si elle ne réagit pas, c’est parce qu’elle n’a pas ses lunettes (SCENARIO).

 

Je rappelle qu’à ces moments-là, pour avoir regardé les portes pour être sûre, de tenter d’ouvrir une porte, pour bouger la pierre et ect, j’ai à chaque fois utilisé une action. Donc, à ce niveau, quand une vieille s’interpose entre la clef pouvant me sauver et moi, je panique un peu. Et je commence à perdre mon temps, parce que je suis gentille et conne.

 

Bah ouais, parce que moi, une petite dame âgée inoffensive, je lui demande de bouger son pied, ou de pouvoir récupérer la clef. Mais en fait, il fallait la bourrer pour qu’elle tombe dans la boue. Fort heureusement, comme elle sucre les fraises, elle nous remercie de lui donner un bain de boue, parce que ça fait du bien pour sa goutte. Ouf. Je prends la clef, je pénètre dans la cabane et j’enfile aussitôt la tenue de jardinier. Je prendrai bien les outils, au cas où, mais le jeu me prévient que je dois aller à Sorcerer U, pas à Gardener U.

 

A savoir : Pendant que je fais tout ça, mon beau père est en train de dragouiller sévèrement la voisine dont je suis amoureux. Alors… Beau Père, tu es vraiment un enculé, vu que tu culbute ma mère, et deuxièmement, Ernie, ta Lola machin, va falloir l’oublier, parce qu’elle s’amuse beaucoup dans cette situation. J’espère que je pourrai te buter pendant cette aventure.

 

Mais bon, j’arrive enfin à m’échapper !
Direction Sorcerer U pour l’inscription.

 

Je prends la place dans la file d’attend et j’attends 10 petites minutes pour m’inscrire (10 minutes in game hein, soit deux actions où j’écris wait). J’arrive devant le monsieur et…

- Halte là !

Mais… M’enfin ? Qui êtes-vous ?

- Je suis la sécurité du jeu, et je viens m’assurer que tu as bien acheté ton programme, et non piraté illégalement.

Ah mais oui, je l’ai acheté sur GOG.com !

- Ah ! C’est bien tout ça, mais as-tu pensé à imprimer ta fiche d’étudient ? Tu sais, l’image qui contient aussi ton emploi du temps ? Hé hé hé. Je sais qu’aujourd’hui, les jeunes ne s’embête plus avec des documents à côté de leur jeu, ils veulent que tout soit simplifier à l’extrême parce que vous êtes des petits…

Ah mais, oui, j’ai imprimé la fiche étudiante ainsi que la carte. D’ailleurs, la prochaine fois, évité d’utiliser une police de couleur verte bleutée, parce que c’est pratiquement illisible, ça m’a bien emmerdé.

- Peuh. T’es une petite maligne, mais on verra si tu peux rigoler encore longtemps.

Oui, oui.

 

Ce que j’en pense ? C’est une intégration assez intelligente de la sécurité d’un jeu pour l’époque oui. Même aujourd’hui, le pirate moyen n’a certainement pas pensé à obtenir le papelard, et sera donc bien embêté lors de l’inscription.

 

Le jeu nous fait donc une ellipse et paf, chapitre 2, intitulé sobrement ‘’Sorcerer U’’. Cette fois ci, on ne nous donnera donc pas cash notre objectif. Très bien, je comptais bien explorer de toute manière. Mais quel jour et quelle heure es-t-il hum ?

- On est mardi, et il est midi.

Alors… regardons notre planning par prudence et… oui, j’ai Mythologie dans une heure ! Et je sens que je dois y aller, histoire de…

Digressons un peu pour parler de jeu vidéo un peu plus récent. Rockstar dans les années 2000 a sorti Bully. C’est un open world où on jouait un petit con dans le lycée le plus mal famé de Grande Bretagne. Et dans ce jeu, il fallait aussi aller aux cours. Et si on n’y allait pas, les pions nous traquaient, et même à l’extérieur du lycée, les flics essayaient de nous chopper pour nous ramener à l’école (ça déconne pas).

 

Tout ça pour dire, que si un jeu des années 90 me dit d’aller en cours, moi, j’y vais. Faut savoir que dans les 90’s, les jeux d’aventures pouvait avoir le game over trèèèèèèèèès facile. Il vaut mieux éviter de chatouiller bêtement son jeu du coup, parce qu’il pouvait très bien te punir très salement.

Donc, je prends le journal de l’université et je vais direct à l’amphi. Je m’assois sagement et comme j’ai du temps, je prends mon journal et je le lis. Pour résumer :

- On est arrivé 2eme au tournoi de lutte local ! Youpi !

- L’une des fraternités de l’université a pris un groupe de musique en contrat pour au moins tout le week end. Ce groupe, c’est les Blue Demons, et ils ne sont pas des plus apprécié à Sorcerer U. En effet, leurs paroles sont considérées comme trop trash et trop connotés sexuellement, de plus, ils véhiculeraient des messages pro-violence envers les femmes.

Je vous la refais.

 

On veut censurer un groupe parce que son art serait offensant envers une communauté.

Ce jeu est sorti en 1990.

25 avant l’apparition massive des SJW, des féministes extrémistes et autres empêcheurs de créer en rond, Spellcasting abordait déjà le sujet juste avec un journal tout pourrit et trois rubrique :

- L’édito qui est très remonté et qui appelle à bannir les BD.

- La rubrique artistique qui est très hypé et qui nous donne de plus amples informations (comme le fait qu’il y aura un concert au stade, avec le prix du ticket et comment l’obtenir).

- Les news, qui donne un point de vu plus général et surtout, plus neutre.

Pour le coup, même si on nous lance dans le jeu avec une chute dans le caca, j’avoue être très agréablement surprise. Celui qui a écrit ça, est soit un génie visionnaire, soit un bon auteur d’anticipation.

 

Vient ensuite le cours magistrale, qui dure 2 heure (in game). Donc, pendant 24 tours, on ne bouge pas et on écoute un PNJ débiter son cours. Pour ma part, j’ai pris des notes, et là aussi je retrouve un peu Bully avant l’heure. Dans Bully de Rockstar, participer à un cours vous permet d’avoir des bonus permanent ou des nouvelles compétences. Ici, c’est pareil, sauf que le jeu nous donne que des informations. Ca peut paraître maigre compte tenue de ce que l’on doit faire en échange, mais dans un jeu d’aventure, le savoir, c’est le pouvoir. Donc, ça pourrait très bien être déterminant !

 

Je vous résume le cours de Mythologie :

Y’a une bonne déesse pour la lumière, et un vilain dieu pour les ténèbres.
Comme la déesse s’ennuyait dans le vide, elle créa Ocarina. Le dieu des ténébre, par jalousie, en fit de même et créa un dieu, Glockenspiel. Octy et Glock s’unirent pour créer Peloria.

Mais comme ils n’étaient pas d’accord pour savoir qui allait l’éduquer (si), ils commencèrent à se battre. Et pour se battre, ils créérent tout un panthéon, chacun de leur côté. On peut d’ailleurs remarquer du coup que le manichéisme est poussé à fond : le bien est uniquement féminin, et le mal, uniquement masculin.

On y vient après.
Au bout d’un moment, Glock en a marre, il crée donc le dieu de la guerre : Baccarat. Baccarat est un peu coquin, il choppe Peloria qui est encore un petit enfant, et paf, il le démembre et le débite en morceau avant de tout mélanger ensemble, créant le monde… de Peloria.

Ca choque un peu tout le monde, y compris les dieux mauvais (parce que oui, tu peux être le dieu de la haine, et ne pas supporter la mort des gosses). Tout le monde se met donc d’accord et créa Bagatelle (si), la déesse de la paix. Celle-ci attrapa la main de Baccarat et s’unit éternellement à lui.

Chaque dieu en fait de même avec un partenaire qui lui est totalement opposé et tout le panthéon se cache désormais sur le monde de Peloria où ils ont créé les animaux, la flore, les monstres, et bien entendu, les humains.

Et pour finir, on doit lire des chapitres pour lundi et en préparer un papier.
Bon, ben j’espère que je trouverai la bibliothèque pour chopper les livres, parce que dans une heure, j’ai le cours d’Ethique ! Mais je cesse ici mon récit pour aujourd’hui.

 

Je vais juste terminer sur la mythologie qui est très intéressante. Dans la majorité des histoires, l’équilibre est assuré soit par la suprématie du bien, soit par un combat ininterrompu du bien contre le mal. Ici, c’est bien la première fois que je vois que l’équilibre du monde est basé sur l’amour que peut avoir un dieu et une déesse de forces complètement opposé ! C’est une idée extrêmement intéressante ! Et j’espère que cette idée sera présente dans le jeu ! Sur ce, je vous dit à la prochaine !

 

 

 

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Bonus

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- Maiffa !

Doc Brown ? Mais… que se passe-t-il ?

- Tu as manqué des choses importante dans le premier chapitre ! Faut que tu le montre à ton lectorat pour pas qu’ils se fassent une mauvaise idée du jeu !

Direction la Dolorean donc !

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En effet, généralement dans un jeu d’aventure, lorsque l’on est confronté à un problème, il n’y a souvent qu’une seule et unique solution. Généralement, c’est utiliser le bon objet au bon endroit / PNJ.
Par curiosité, quitte à avoir des game over, j’ai refait une partie pour explorer un peu plus le jeu et voir ce qu’il avait à m’offrir en guise de blague. Et finalement, c’est en guise d’interaction que j’ai manqué des choses !

Il y a en effet trois moyens de s’échapper de chez soi, et de son destin d’esclave, dans le premier chapitre. Le premier, vous le connaissez : par la fenêtre en attirant la carriole et le cheval. Les deux autres possibilités vous poussent à utiliser la pièce à pot de chambre. Vous pouvez soit retiré le pot de chambre et arracher la grille servant à en évacuer son contenu pour vous enfuir par là… Ou utiliser le contenu du pot pour éteindre la cheminée et vous enfuir par le toit. Cette dernière solution est très risquée, car elle rallonge le parcourt nécessaire à votre échappatoire.

 

La créativité du joueur est donc, ici, laissé tranquille, au lieu d’être cloisonné comme dans la plupart des jeux du genre. Dans Leizure Suit Larry qui se pose aussi comme un jeu d’aventure de drague à commande textuelle, votre créativité doit servir aux plans du scénario, et uniquement pour celui-ci. Si vous voulez vous faire la prostituée qui es à l’étage du bar miteux, il vous faudra impérativement vous débarrasser de son mac, et pour cela, utiliser la télé dans la pièce par le biais d’une télécommande, avant de vous enfuir par la fenêtre une fois votre affaire terminé. Il n’y a pas d’autres alternatives.

C’est pour cela qu’ici, permettre au joueur de s’en sortir en le laissant tranquille dans ses interactions et en pensant à plusieurs solutions, ça fait vraiment plaisir.

De même, pour se débarrasser de la mémé, on peut lui donner une araignée que l’on a récupérée dans les toilettes de sa chambre.

Une excellente surprise donc.

 

Sur ce, je vous dit à la prochaine.

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Episode 2

 

Hey la compagnie !

Nous venions de sortir du cours de Mythologie qui nous présentait la formation du monde. Et comme j’ai une heure, je commence à visiter mon environnement. Dans le même bâtiment que l’amphithéâtre se trouve le bureau de mon prof référent, la salle de simulation, la bibliothèque à l’étage. Juste pour faire coucou, je vais dans le bureau de mon prof (Le professeur Tickingclock). Il me prévient que demain, on a prévu un diner dans sa suite. Oh ? J’aurai pu avoir une notification un peu plus tôt hein, vieux grigou, si je ne serai pas venu te voir, je n’aurai rien su ! Pfff.

Je vais dans la bibliothèque, mais tout ce que je peux prendre, c’est le dernier best seller à la mode, le genre de roman à suspense nul avec des meurtres de partout et du sexe de partout. Vlà l’étudient. Enfin, vous me direz, y’en a plein qui sont comme ça, mais bon, je pensais que mon personnage sera un peu plus différent. Ou bien, je pensais avoir un peu le choix. Bon, en tout cas, cette bibli n’est pas forte utile pour le moment. Mais j’avais noté l’existence d’un objet m’intéressant un peu plus. Dans l’amphi, y’avait une trappe, en plein milieu de la salle. L’occasion donc, surtout qu’il me reste une vingtaine de minutes, pour fouiller et peut être même effectuer une réquisition discrète de ressource. Il me faut toujours 17 pièces d’or pour assister au concert des Blue Demons après tout !

 

Donc je reviens dans la salle alors que j’y suis seule et j’essaye de la soulever. Mais elle est trop lourde. Me faudra certainement un pied de biche. Ou un sort. Car oui, je ne vous l’ai pas dit à l’épisode précédent, mais j’ai un livre de sort avec le sort ‘’BIP’’. Je ne sais pas ce que ça fait, mais je verrai bien. A défaut de temps et d’idée, je décide d’attendre un peu pour le cours suivant, parlant de l’Ethique. C’est un cours décrivant des cas de faits réels (dans le jeu hein) pour nous donner ensuite des règles à suivre. En gros, c’est un peu le cours juridique, et on apprend des trucs intéressant, comme le fait qu’il soit interdit d’utiliser la magie pour voler autrui ou abuser d’eux. Accessoirement, on apprend aussi les 6 étapes de la vie d’un grand restaurant, mais là, même moi je m’en fous.

 

Les cours sont finis pour aujourd’hui, l’occasion donc d’explorer un peu plus l’université. En face de mon dortoir se trouve la cafeteria et un hall vide. A l’ouest, y’a le stade, qui est en pleine effervescence. Certainement un match de gros beauf sorcier contre paladins. Y’a deux fraternités, chacune organisant une fête à 20h au soir. Histoire de me renseigner sur ce fameux groupe de musicien outrageux, je me prépare à aller à la fête de la fraternité fêtarde. Oui, parce que l’autre, est plutôt dans l’emballage de nana, décrivant leurs soirées comme romantiques. J’y vais donc et l’un des étudiants senior en profite pour me donner un nouveau sort ! Neat ! Un sort permettant de faire … gonfler les bustes.

 

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Oui non, d’accord, si tu veux le jeu, si tu veux.

Je sens un regard méchant par-dessus mon épaule, ça m’angoisse.

 

Bon, je profite un peu de la fête avec de l’alcool et en écoutant la musique. Etant donné que je n’ai que du texte, moi, je ressens pour ma part l’impression que ce groupe fait de la musique hard rock très hard core, parlant beaucoup de sexe… et visiblement de viol. Il faut savoir que pendant que j’écoute, les élèves eux même sont mécontent et commencent à se barrer, et c’est l’auteur du jeu lui-même qui met fin au morceau par le biais d’une intervention complètement divine et meta, pétant le 4eme mur, déchirant le tissu même de la texture quantique entre la narration et son auteur, juste pour dire à des personnages allant trop loin un ‘’Taggle’’ retentissant. Et croyez-moi, je ne suis pas sensible, mais ici, c’était effectivement une ode violente et lyrique pour le viol, et ce deus ex machina meta était à la fois drôle et nécessaire pour que l’on comprenne que non, il a écrit ses personnages borderline sans forcément les cautionner. Et ce n’est pas donné à tout le monde de faire quelque chose comme ça, surtout aujourd’hui.

 

Là-dessus, je décide de terminer mon exploration en jetant un petit coup d’œil à l’embarcadère donnant sur la mère, avec la maison du Président de l’université juste à côté. La porte et malheureusement déverrouillé, mais bon, on trouvera bien une solution. Ca attendra demain cependant, car on me fait comprendre que je commence à fatiguer. Le reste attendra donc demain.

 

Je rentre dans ma piaule, qui est d’ailleurs, comme le veut le cliché, incroyablement encombré et dégueulasse. Et bien entendu, on ne peut pas ranger tout ce merdier, mais bon, j’écris la commande sleep et ça marche. Youpi ! C’est partie pour toute une autre journée de cours ! Aujourd’hui, lancer de sort, Magie Général et sport.

Le premier nous donne des règles très intéressantes pour la manipulation des sorts. Il faut quatre conditions pour la réussite d’un sort :

- Le bon contexte

- Une excellente concentration qui ne doit pas être troublée

- La bonne prononciation de votre sort, histoire de bien changer votre eau en vin et non d’invoquer un nuage de sauterelle mangeuse de chair.

- Et enfin une grande clarté d’esprit. Donc, plus d’alcool jusqu’à la fin de l’aventure.

 

Le second cour nous présente une ribambelle de créatures magiques, comment elles attaquent, et comment se défendre contre elles, lorsque c’est possible. Et là, on a encore rencontré aucun monstre, mais je peux vous jurer que le bestiaire est absolument génial. Il y a des dragons atomiques, des hamsters de l’enfer mesurant 90 pieds de long, des démons boueux ne vous laissant aucun espoir si vous tombez dessus, des escargots gonflants pour atteindre 120 fois leur taille lorsqu’ils sont effrayés et j’en passe. Cette présentation de l’univers du jeu me donne beaucoup de plaisir. Il me laisse imaginer plein de chose, de par un bestiaire certes parodique mais ne manquant pas de menace.

 

Pour le cours de sport, ben rien. On est dispensé. Certainement parce qu’on est dans un jeu d’aventure textuel, et que donc, s’entraîner au combat ne sera guère passionnant. Mais le jeu préfère nous dire qu’on s’est fait mal en maniant notre baguette magique. Hu hu hu.

 

J’en profite donc pour visiter la salle de simulation, qui n’est qu’une immense salle avec une petite chaise. En m’asseyant sur la chaise, je lance l’exercice. Je me retrouve devant un marais, qui lui-même est devant un château. Bon ben, je traverse à la nage et…

- Non, les rochers te coupent, tu saigne, et du coup les pirahna te bouffent.

Ah. Bon, ben je recommence et j’étudie mon inventaire un peu mieux : j’ai une épée et trois nouveaux sorts. Je plisse les yeux, sentant là le mécanisme purement vidéoludique me disant ‘’je te donne des trucs pour les utiliser aussitôt’’. J’utilise donc un sort pour faire effondrer un arbre et l’utiliser comme pont de fortune, et hop hop hop, je vais au château.
- Bonjour, me dit un dragon atomique.

Okkk… Je sais que je suis à l’université, mais quand même, y’a pas une notion de courbe de difficulté dans les simulations ? Parce que bon, hein, voilà. J’essaye de lancer le sort pour devenir overpété en combat à l’épée (si, j’ai un sort pour cette simulation dans mon inventaire) mais le jeu a décidé que non, car le dragon rugit, ce qui m’empêche de me concentrer. Les dragons sont fourbes et intelligents.

Le dragon qui n’a pas que ça à faire, décide de me griller sur place, et c’est mon 2eme échec. Mais je n’ai pas le temps de refaire un essai, j’ai mon dîner avec le professeur dans une demi-heure !

 

Sa suite, il est à l’étage de mon dortoir… Idée très bizarre je trouve… mais bon, allez. Sa femme m’accueille et on commence le dîner très tranquillement, où mon interlocuteur se révèle être une brêle en communication. Il se perd tous les cinq mots, il a énormément de tic de langage… J’en viens à me demander comment il fait pour exercer son métier. Heureusement, le calvaire me laisse quelques informations : ce matin, il a appris la mort du plus grand sorcier de son époque, et des comme lui, il n’en reste plus que deux, Tinckerclock (MENSONGE) et un autre. Mais il s’endort presque aussitôt comme un gros sac, ce qui me laisse avec sa femme qui…

Bah qui me saute dessus en fait. Ok, je ne savais pas que l’on pouvait gagner sa première scène explicite juste en allant à un dîner. C’est… tellement gratuit en fait. C’est la première fois que je la rencontre cette dame moi.

Non mais, je sens que je vais faire un blocage, mais je ne comprends pas. Aussi bien en matière de gameplay (puisque je n’ai rien fait de spécial) que dans la narration, ce n’est pas justifié. Mais une fois l’affaire terminée, elle me donne des dates où son mari va faire des jeux d’argent, certainement pour aller la voir.
Sauf que bon, du coup je m’en fous perso, moi je suis juste intéressée par le bridge et tout histoire de gagner mes 17 pièces d’or et assister au concert. Quoi ? Ca doit être important !

 

Comme il n’est que 20h20, j’ai le temps de passer à la fête de la fraternité romantique… où ça se pécho dans tous les coins. Et je me fais aussitôt aborder par une demoiselle qui me dit avoir subi des sorts d’intoxication, et me demande de l’escorter dehors, car elle sent que c’est chaud pour son cul.
Attendez, je sens que je risque de subir des foudres non désirés, je mets un casque.

J’accepte donc, et arrivé sur la place de l’université, elle tombe à moitié dans les pommes. Je l’amène donc dans ma chambre où elle commence à se déshabiller en me suppliant de lui faire des trucs.

Attendez je me retourne pour voir.

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C’est bien ce que je craignais.

Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas comme ça ! Non non, je l’allonge juste sur le lit et la laisse s’endormir lentement. Par contre, comme elle m’a dit être la fille du Président, je lui fais les poches, et ça tombe bien, elle avait la clef de son paternel. Chouette !

Quoi ? Réquisition discrète de ressource. On dira que ce sont les connards lui ayant donné le GHB magique.

 

Je la laisse dans ma chambre et je me glisse rapidement jusqu’à la maison du Président et je déverrouille la porte. Et direct, sur le bureau, un nouveau sort. Le temps de me frotter les mains, et je me sers. C’est un sort de lévitation, le truc relativement utile donc. Il y a un autre truc intéressant derrière une vitrine, mais je ne peux y accéder. Il me faudra certainement un autre objet, une autre approche… bref, pour l’instant, on dirait que je ne peux pas faire grand-chose. Retour au lit donc où j’essaye certainement de m’endormir avec une pauvre fille shooté magiquement jusqu’aux yeux à mes côtés. Le lendemain, elle était partie (tant mieux, une autre scène d’une violente gratuité aurait vraiment été en trop là) en me laissant une petite note ainsi qu’en me taxant une clope.

 

Rebelote pour une journée de cours donc ! Et on commence par Math et sciences. Oké ! Mais avant je lis mon journal. Et je me rends compte que la plume des différents journalistes a clairement changé. Fautes d’orthographes, appelle à la haine, à la violence et aux meurtres, perte complète d’intérêt et de longueur pour les articles… Je suis circonspecte. Aurais-je manqué quelque chose ?

 

Bon, il reste mon cours à suivre.

Et… Et ben j’en avais complètement rien à péter pour cette fois. Mais vraiment.
Ca commence par trois quarts d’heure d’histoire médiéval lourdingue à parler de guerre entre cité état/royaume/pouet pouet et ça se termine en expliquant que les saisons, elles viennent de dragons et de yeti géant. Là, pour le coup, on est tellement dans l’absurde que moi, pour ma part, je n’arrive pas à rire. Et pour ne pas aider, le professeur était assez antipathique. Mais bon, ça finit par passer, et oh, joie, la salle se vide. Il me vient alors une idée. La trappe peut s’ouvrir, elle n’est pas verrouillé. Juste lourde…

Je lance mon nouveau sort de lévitation pour voir, et le jeu me répond que oui, ça diminue suffisamment le poid pour ouvrir cette fichue trappe. Ah ha ! Je me glisse dans le trou pour y découvrir un labyrinthe. Je plisse les yeux, je n’ai qu’une heure et demi jusqu’à mon prochain cours. Je n’aurai pas vraiment le temps d’explorer tout ça sereinement, il faudrait plutôt le faire ce soir. Je remonte donc.

 

Et là, ma mère débarque, me donne un pendentif en disant que je suis l’élu de la prophécie, et on m’assomme.

Alors, déjà, bonjour élément perturbateur, tu te faisais attendre, et … Et bordel, je m’y attendais vraiment pas là. En nous faisant vivre comme un étudient pendant aussi longtemps, je m’étais installée pour ma part dans un début de routine où on se prenait beaucoup d’information sur l’univers du jeu avant de nous laisser des plages horaires de libre pour nous occuper de notre sociabilité et d’autres intrigues. Là, par exemple, je m’attendais à aller voir mon prof pour participer à une partie de Bridge et gagner un peu d’or pour pouvoir participer au concert, voir, enquêter un peu sur le journal pour découvrir pourquoi ils ont commencé à écrire comme des pieds.

 

Mais au lieu de ça, le jeu nous attrape par la gorge et nous balance dans le mobilier, nous prenant au dépourvu et nous mettant soudainement dans le jus, jusqu’au haut du crâne.

 

On se réveille beaucoup plus tard. Il n’y a plus personne. Plus de prof, plus d’étudient, plus de personnel. L’université est vide, comme frappé par un cataclysme. Il n’y a plus que les nymphes, qui ici ne sont pas des créatures vivantes, mais des mécanismes magiques s’activant pour nous mettre des barrières et nous empêcher d’aller dans certaines zones. Je ne trouve en fait qu’une seule personne : l’un des professeurs sur l’embarcadère, mourant de ses blessures. Il m’explique que l’ennemi avait pris place dans le journal de l’école pour s’infiltrer sur le campus et prendre ainsi tout le monde par surprise (cohérence donc !). Il meurt en me disant qu’ils ont enlevé mon prof référent ainsi qu’un artefact important dans la maison du Président. Je déglutit et je me rend compte que maintenant, c’est certainement fini les conneries de MILF gratuites.

 

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